Etape 21 - Highlands, de Glencoe à Glenn Nevis
Jeudi 12 juillet 2012. En quittant les Trossachs, l'arrivée dans les Highlands*** par Glencoe*** est tout simplement fabuleuse. Le ciel commence étrangement à s'éclaircir et millions de boutons d'or colorent les prés d'une belle couleur jaune. Les montagnes des Highlands se dressent fièrement. Une rivière sauvage coure à travers champs. Les flancs des collines se parent d'une belle lumière dorée. Des pins escaladent leurs flancs. Plus on s'approche de Glencoe, plus les montagnes gagnent de l'altitude. Des monts pelés et verdoyants dominent le paysage. Ici, la beauté sauvage est partout. De petites maisons esseulées égrennent ici et là la montagne traversée de cours d'eau naturels et de chutes sauvages. On s'attend à chaque seconde à voir un poisson surgir des eaux bouillonnantes des Highlands ! J'aime cet endroit. Léa aussi, je crois bien, à voir ses yeux écarquillés sur ce paysage de rêve.

De cet adorable petit village de Glencoe*** partent de superbes randonnées. Léa n'est pas d'attaque et il est déjà tard. Dommage. Je reviendrai ici, c'est certain. J'adore ce lieu posé au bord du Loch Leven, ces petits bateaux de pêches de toutes les couleurs accostés au port de Glencoe, ces eaux paisibles et claires, ce rivage sauvage où affleurent des couches stratifiées, ce ciel tourmenté et les cailloux qui percent à travers les eaux transparentes. Autour, les Highlands forment un enchevêtrement de montagnes pelées ou verdoyantes, un paysage d'une beauté sauvage presque irréelle. Wouahhhhhhh ! Tout ça mérite une belle séance photo !

C'est avec regret qu'on laisse l'extraordinaire région de Glencoe pour se laisser glisser sur la rive orientale du Loch Linnhe et remonter jusqu'à Fort William*. Un pont relie les deux rives du Loch et le village est moche à souhait. Tous les hôtels ont été pris d'assaut par les touristes... ça tombe bien, on a prévu d'aller dormir plus haut, au désormais célèbre Achnabobane Farmhouse (je vous raconte ça plus tard !). Bref, tout ça pour dire que Fort Williams est le point de départ de tous les cinglés de randonnée qui n'hésitent pas à partir du village pour grimper jusqu'au sommet du Ben Nevis, la plus haute montagne d'Ecosse (1.344 mètres). Pour cela, il faut partir du Glen Nevis Visitor Center, marcher 11 km et grimper encore la montagne. "ça te dit, Léa ?" "Non, je reste dans la voiture !" Bon, ok, le plan B, c'est de prendre la superbe route qui mène jusqu'au départ de la l'ascension. Le paysage est une fois encore à couper le souffle. C'est ici que Mel Gibson a tourné quelques uns des plus beaux plans de son "Braveheart". Tout le long des 11 km, on évolue dans une belle vallée encaissée entourée de montagnes et de prairies fleuries où paissent moutons et vaches. Une fois arrivés au parking, on finit par descendre de la voiture pour faire les 40 premières minutes de l'ascension du Ben Nevis***. Le sentier mène à des gorges très encaissées, puis à de belles chutes d'eau. La rivière Nevis coule le long du chemin. Le sommet enneigé du Ben Nevis domine l'horizon et se reflète dans les eaux de la rivière. Génial ! Quelle beauté sauvage ! Un paradis pour les oiseaux, les touristes, les randonneurs... et mon appareil-photo !

Petit coup d'oeil sur ma montre. Merde ! Déjà 21 heures ! L'Achnabobane Farmhouse***, sur la route de Spean Bridge, à 15 bornes de là, nous reçoit jusqu'à 19 heures... On va avoir un peu de retard sur l'horaire ! Bon, allez zou, on remonte fissa dans la voiture et on met le cap sur le B&B. Comme promis, les portes sont fermées ! Heureusement, nous ne sommes pas seuls dans notre cas. Un couple de Gersois vient à peine de se faire engueuler par Johnny Be Good, le Thénardier du bled, aimable comme une porte de prison. Le type finit par descendre de son perchoir et nous donne les clés de notre chambre. "Non, il n'y a rien à manger." Ok, merci... Du coup, on se rabat sur les barres de céréales abandonnées dans la cuisine et on se marre comme jamais en mimant notre hôte déjanté ! Un souvenir génial au final ! Léa en pleure encore de rire aujourd'hui... Surtout en se rappelant notre chambre rose qui avait tout l'air d'une bonbonnière avec ses Teddy Bears accrochés à chaque mur !



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